Jounal de bord

 

 

Voici le journal de bord de notre trek. Il est destiné à ceux qui veulent des détails techniques (difficultés, nourriture, camps, étapes) et des informations diverses sur le parcours à effectuer. Excusez les digressions, mais c’est parfois difficile de résumer cette fabuleuse aventure à une succession de lieux et de dates…

 

Notre rythme de marche se déroulait de manière général comme suit : levés tôt le matin, on prenait un bon petit-déjeuner avant de marcher environ 5 heures. Grosse pause déjeuner généralement dans une tea-tent (quand on pouvait), puis 2 ou 3 heures de marche l’après-midi, l’idéal étant d’arriver assez tôt le soir pour s’installer tranquillement. Mais l’idéal étant parfois assez éloigné de la réalité, il nous est arrivé de faire de très longues journées de marche avant de trouver le repos salvateur…

 

Sans entrer dans des considérations politico-éthico-pipologiques, nul besoin d’un guide pour vous indiquer la route à prendre. Nous n’avons rencontré aucune difficulté technique mis à part quelques passages vertigineux. Le parcours n’est pas compliqué, il est très difficile de se perdre et les Ladakhis que vous rencontrerez sur votre chemin se feront un plaisir de vous aider en cas de besoin !

 

 

Paris-Delhi-Leh-Lamayuru

 

 

Partis à quatre de Paris vendredi 8 juillet à 11h avec Koweit Airlines (voir la rubrique comment y aller), nous sommes arrivés à Delhi vers 4h du matin (après deux escales). Après les formalités d’usage, nous avons patienté une heure ou deux dans le hall d’arrivée pour attendre l’un d’entre nous qui avait pris un autre vol. Premiers contacts avec la moiteur du climat en sortant de l’aéroport... Marie et Astrid, qui étaient déjà venues en Inde, retrouvent avec plaisir l’odeur caractéristique de Delhi (indescriptible !). Nous prenons le bus (l’arrêt est situé juste devant la sortie, il y en a toutes les heures et le trajet jusqu’à Connaught Place coûte 50 Rps) et les premiers « divertissements » commencent... Le bus s’arrêtent 100 mètres plus loin et une altercation éclate entre le chauffeur et un conducteur de taxi qui, nous l’apprendrons plus tard, l’accuse de « concurrence déloyale »... En gros, il n’est pas content de voir passer des Européens dans un bus, alors qu’il a plein de place dans son taxi (pour info, les pre-paid taxis nous proposaient de nous emmener à Delhi pour environ 600 Rps) ! Et là, c’est le feuilleton qui débute : une cinquantaine de curieux forme un attroupement autour du bus (dont des militaires !) et ne fait rien d’autre que regarder ce qu’il se passe. Un grand classique en Inde pour ceux qui connaissent… Le bus est totalement immobilisé et l’affaire n’a pas l’air d’évoluer. Les autres passagers descendent et nous disent de faire de même. Finalement, nous embarquons dans le bus suivant, une heure après....

Arrivés à Connaught Place une heure plus tard, nous marchons jusqu’à Main Bazar, à l’hôtel Namaskar pour être plus précis, où nous avons rdv avec Yann qui y loge depuis deux jours. La chaleur est écrasante et nous arrivons en nage à l’hôtel... Après quelques palabres (on prend vite l’habitude !), nous négocions avec le gérant pour qu’il garde nos sacs à dos jusqu’au soir.

 

On casse la croûte à la German Bakery  de l’Ajay Guest House (nourriture pas franchement typique mais j’aime bien l’ambiance « route »), avant d’aller retrouver notre 7e et dernier compagnon, Milind, l’Indien de la bande. Quelques visites touristiques et beaucoup d’eau minérale plus tard, nous nous rendons en auto-rickshaw à l’aéroport national de Delhi. Là-bas, on fait comme tout le monde : on tente de grappiller quelques heures de sommeil en attendant notre vol au petit matin. On apprend d’ailleurs que tous les vols Delhi-Leh des trois derniers jours ont été annulés pour cause de mauvais temps, gloups ! Du coup, c’est l’bordel à l’enregistrement, les malheureux passagers veulent également une place, et on est décalés sur le vol de 6h (au lieu de 5h). Ce n’est pas grave, on est bien contents de pouvoir partir nous mettre au frais... Trois jours à Delhi sous cette chaleur, ça n’emballe personne !

 

Arrivé vers 8h à Leh, après un vol magnifique au dessus de l’Himalaya, nous nous rendons en jeep dans une Guest House (100 Rps pour 3 ou 4 km, c’est du racket mais c’est le tarif officiel). Choisie un peu au hasard, cette adresse est une vraie merveille, un peu à l’écart de l’agitation (relative) de la ville, et tenue par une famille adorable. Nous y prenons deux grandes chambres (200 Rps chaque) en demandant des matelas pour caser tout le monde. Après ces deux jours de transit, ça fait du bien de se poser un peu ! Le manque de sommeil et l’altitude (nous sommes à 3500 m) commencent à faire des ravages : Alex et Marie ne sont pas au top (maux de crâne) et dorment une bonne partie de la journée. A part ça, tout le monde est excité et le besoin de marcher se fait sentir ! On profite de la journée pour faire quelques emplettes (kérosène, riz, fruits secs, gâteaux, pain...) et réserver une jeep pour le lendemain matin. On comptait prendre le bus, mais celui-ci est full et le chauffeur, un peu roublard, nous propose de « fausses » places à l’avant du bus (très inconfortables et au même prix !). Il existe 2 possibilités pour se rendre en bus à Lamayuru : le bus public, tous les jours à 6 h, et le bus privé (moins régulier) à 8h pour 91 Rps. Bref, la jeep est pour nous la meilleure solution, ça nous revient à 2200 Rps à 7, ce qui est plus qu’honnête sachant que nous pouvons choisir l’heure de départ, le lieu, et que, même si on ne court pas après le confort, on se dit qu’on va suffisamment en baver par la suite ! Départ donc le lendemain à 9h de la guest-house, et arrivée 5 h plus tard à Lamayuru (avec un arrêt dans un village une demi-heure avant où l’on trouve les derniers shops plutôt bien fournis). 

 

Lamayuru-Padum

 

 

Lamayuru est un tout petit village : mini tea-shop sur le bord de la route et quelques dizaines de maisons, mais un monastère très chouette. Possibilité également de trouver chevaux et guides de dernière minute dans ce village. On a commencé le trek trop rapidement (2 jours d’acclimatation), donc avec des problèmes de manque d’oxygène. Il faut vraiment prévoir mini 3 jours pour s’y adapter !

Une Ladakhi très gentille est venue à notre rencontre à la descente du 4x4 nous proposer trois chambres parfaites à 50Rps/ch. Notre dernière douche est savourée… Pendant ce temps notre hôtesse nous a préparé un excellent dîner (riz, dal, chapatis et vegetables) et nous promet un petit déj non moins somptueux (chapatis + vegetables), il va falloir s’habituer ! La soirée se déroule dans la bonne humeur et en musique : nous nous laissons tenter par une danse effrénée dans la salle principale…

Goodbye la civilisation, on part le mardi matin ; passage par Wanla au bout de trois heures de marche (tea-shops et campement possible, monastère qu’on n’a pas visité mais très beau il parait). Tellement contents de commencer à marcher, on continue sur notre lancée en se rendant à Phanjila. Shops et Guest Houses. On ne s’attarde pas et on passe dans des gorges absolument superbes, mais qui nous offre des obstacles supplémentaires (la route vient de s’effondrer, donc le passage est devenu très délicat).

 

Première nuit dans un campement magnifique au milieu des gorges 1h30 avant Hanupata (pas de ravitaillement, mais on est équipé !).

 

Réveil à 5h au petit matin, un peu de marche avant de prendre le thé chez un habitant de Hanupata (où il n’y a pas de tea-tent, mais un mini shop) et on monte dans la vallée. Crevés en fin de journée, on s’arrête à une aire de campement sommaire (4500m d’altitude, assez loin du cours d’eau) juste avant le Sirsir La. On commence à regretter d’être parti si précipitamment de Lamayuru, parce que ce n’est pas si facile que ça de manquer d’oxygène ! On galère pour allumer le réchaud (les allumettes ne s’allument quasiment plus à cette altitude). Une boîte d’allumettes plus tard, on mange rapidement, mais surtout, on dort...

 

Départ le lendemain (jeudi) pour une toute petite journée qui nous reposera des deux premières difficiles. Rude montée au Sirsir La (4800m) toujours à cause de l’altitude, puis redescente pour Photoksur, petit village en retrait du sentier. Un « syndicat » de villageois fixe le prix des chambres à 700 Rps pour de véritables souricières, mais, après de longs palabres, un Ladhaki très sympa (le propriétaire du shop du village) nous propose 12m² pour 200Rps si on paie le dîner et le petit déj. 12m² pour 7 avec des sacs gigantesques, c’est tout petit, mais quand on est fatigué, on dort ! Ce fut une expérience vraiment marrante, mais bon, c’est vrai que pour le confort, il vaut mieux choisir l’aire de campement située en contrebas du village au bord de l’eau (tea tent très sommaire).

 

 Par chance, l’après midi a lieu un festival dans le village. Les habitants sont en costumes traditionnels et dansent dans une ambiance très chaleureuse. On nous offre du Chang (bière très amère) et du beurre de yack.

 

Entre temps, le réchaud ne marche plus et on panique bien pour la nourriture parce que les premières tea-tent rencontrées n’ont pas été très fournies. L’inconfort, la faim et la fatigue du moment nous confrontent à un nouveau problème : la remise en cause du trek. Classique au bout de trois jours de marche difficiles (pluie, oxygène, faim, etc...), chacun se demande s’il faut continuer de cette manière ou non. C’est le jour où il ne faut surtout pas craquer ! Après trois jours, de marche, l’organisme commence enfin à être prêt et l’équipe est enfin rodée. Il ne faut donc pas abandonner maintenant ! C’est là où l’esprit d’équipe a un rôle fondamental, et ça marche ! On demande à notre maître de maison de préparer du riz froid et des chapatisqu’on pourra consommer le lendemain midi.

Vendredi est le jour de la libération : le corps supporte mieux l’oxygène, le réchaud refonctionne, tout le monde est de bonne humeur et surtout le midi, on passe dans une tea-tent où on mange des soupes chinoises délicieuses, premières d’une longue série. On s’arrête en début d’après-midi, seuls sur une aire de campement superbe (le Sengi La base camp) où on déguste notre nourriture embarquée. Parfait ! Pour allumer le réchaud, on a acheté des allumettes dans un tea-shop de bien meilleure qualité que les françaises pour 2Rps !!!

 

Samedi matin, passage par le Sengi La (5050m) sans trop de difficulté. Premières rencontres avec la neige, on se dit qu’on a bien fait de partir bien chaussés... Ce jour-là, on passe quand même trois cols importants (Sengi La, Kiupa La et Margun La), mais l’arrivée à Lingshed est superbe (une seule tea tent sur le chemin environ 2 heures après le Sengi La). Pour la petite histoire, Lingshed est uniquement habité par des moines boudhistes.

 

La tea-tent à l’entrée du village nous émerveille : omelettes, abricots secs en plus du classique riz-dal-vegetables et même... du pain ! Et délicieux en plus, avec un petit cuisinier sympa et remarquable ! Je crois que cet arrêt marque en gros la fin de nos problèmes de nourriture de l’ensemble du trek. Maintenant, on commence à savoir par habitude à quoi s’attendre dans chaque village et c’est cool que ce ne soit plus un souci ! Deux d’entre nous partent chercher un logement pour la nuit. On tombe sur un moine nous menant au monastère dans la salle où tous les moines vont dîner. On souhaite nous offrir le dîner qu’on refuse (on va quand même pas leur retirer le pain de la bouche !) mais on nous offre un thé si parfumé qu’on aurait eu tort de refuser... Pour 200 Rps, on s’entasse dans la salle de classe du village pour la nuit, collée à la tea-tent.

 

Dimanche au petit matin, visite (plus complète que la veille) du monastère de Lingshed, très joli. La journée est superbe malgré la rude ascension du Hanuma La (4700 m). Tea-tent au pied de la montée. La descente pour Snertse est magnifique également, dans une gorge recouverte fréquemment de névés. A Snertse, tea-tent et camp de luxe au bord du torrent pour une nuit sans précédent.

 

Lundi, on change encore de vallée pour rejoindre une zone beaucoup plus dégagée : la vallée du Zanskar. Arrivée à Hanumil, 2 tea-tents (la classe !) et camps parfaits, mais remplis de groupes... on ne peut pas tout avoir ! Plus de difficulté particulière à partir de maintenant jusqu’à Padum, puisqu’on se rapproche significativement de la civilisation.

 

Mardi se passe sans problème, on passe par un village musulman où on se croirait dans le désert… surprenant ! On dort à Pishu, à côté d’une tea-tent bien fournie (c’est le premier village du trek accessible par la route) où on s’autorise des bidis, les fameuses cigarettes indiennes…

On nous a averti du passage d’un bus à 7h30 au matin pour rejoindre Padum à une demi-heure de notre campement. En fait, cette dernière journée à pied pour aller à Padum ne présentait pas d’intérêt particulier, sauf Karsha qu’on aurait pu visiter. On décide donc de « tricher » et de faire cette journée en transport. Mais en Inde, il n’y a pas de règle et l’unique bus quotidien est passé à 6h ce jour là à cause du passage d’un homme politique à Padum… Déçus, on commence à longer le chemin jeepable vers la ville, mais Allah, Dieu ou bien Vishnou nous vient en aide en nous offrant une jeep vide qui justement rejoint Padum. 700Rps pour effectuer le chemin à 7, c’est vraiment pas beaucoup, donc on lui donne un bon bakchich. On atteint ainsi Padum vers 9-10h : ça nous laisse une journée de repos pour refaire le ravitaillement. On s’installe dans l’hôtel Chorala qui ressemble plus à un squat qu’autre chose, mais on y dort pour 100 Rps la double avec douche (froide évidemment, mais c’est le grand luxe quand même !). A Padum, on trouve tout ce qu’on veut ou presque en nourriture, restos, guest-house, essence, taxis. Deux petits problèmes cependant : pas de tél international ouvert et pas de bureau de change dans la ville. On demande à la Mont-Blanc guest-house tenue par un français installé en Inde qui nous a bien dépanné pour ces questions en nous permettant de changer 40€. On appelle de chez eux en France également. C’est à Padum que le groupe se sépare en deux : 4 continuent le trek jusqu’à Darcha ; Milind l’Indien rentre à Bombay pour reprendre son travail et Ludo (blessé au genou) s’associe avec Didier pour entamer de bonnes visites touristiques. En s’associant à 2 autres randonneurs, les quatre trekkeurs (survivants ;-) réservent une jeep (200 Rps d’avance + 1500 Rps) pour parcourir la partie du chemin peu intéressante après Padum (c’est du chemin jeepable plat) et le groupe de trois partira en bus pour rejoindre Leh en deux jours via Kargil.

 

 

Padum-Darcha

 

 

Jeudi, la jeep réservée nous mène à Reru où Astrid, Marie, Yann et Alex reprennent le trek. Le décor est somptueux et encore une fois très différent de ce qu’on a pu voir auparavant. Le chemin est nettement plus roulant. Le midi, on déjeune à la tea tent de Pepul et le soir on s’arrête à Kalbok (3930m) où il y a également une tea tent. Cette fois, on décide de se faire nous même à manger (et on a de quoi !). L’aire de campement est petite mais bien tenue. Le propriétaire de la tea-tent peut cuisiner à la demande (il nous fera le traditionnel petit-déjeuner thé-chapatis) mais son shop est assez pauvre (quelques biscuits, des soupes Maggi).

Vendredi, c’est le dilemme : passe-t-on par le monastère de Phuktal ? La tentation est énorme, mais malheureusement, notre voyage n’est que de trois semaines et on espère bien visiter quelques villes indiennes plus au sud avant de rejoindre la France. En outre, nous savons que c’est le lieu le plus visité du trek et vu le nombre de groupes que l’on croise depuis notre départ de Padum, on n’ose pas imaginer les bousculades dans le monastère. On zappe donc cette étape ce qui nous offre une journée de rab’ sur le planning. Ce sera aussi l’occasion de revenir pour le découvrir ! La journée est magnifique : le sentier passe par de petits villages en bord de torrent où les Ladakhis sont adorables. Lunch à la tea tent de Tangzen (très bien achalandée) et notre journée s’achève à Kargyak où un moine bouddhiste en vacances nous propose une chambre pour 200Rps.

 

Il nous présente également un Ladakhi du village intéressé pour nous faire à manger (succulent encore une fois…). Il fait frais ce jour-là et on est contents de ne pas avoir lésiné sur les vêtements chauds.

 

        Samedi, on entame l’ascension vers le Shingo La qui est le point culminant de notre trek, et ce depuis Lamayuru. Mais la journée est facile, car la montée est très progressive. On passe la matinée les yeux rivés sur une montagne sublime vers laquelle on se dirige, superbe dent vertigineuse surgissant du sol.

 

Déjeuner à la tea tent de Lakang Sumdo puis, après une courte montée, installation au camp de base du Shingo La. Il y a au moins trois groupes sur le camp, donc c’est un peu le bordel.

On arrive très tôt et on se couche très tôt (19h) puisque le lendemain, c’est la montée au Shingo La (5100m) et qu’on a décidé de se lever à 3h15 du mat’ pour partir vers 4h faire cette ascension de nuit, seuls, sans groupe sur le chemin (les groupes partent généralement vers 7h)…

        Partir de nuit est une expérience formidable. Nous voilà quatre trekkeurs, lampe torche au front dans la neige du Shingo La. Difficile de suivre un chemin en pleine nuit et en plein brouillard quand on n’a pas de guide. On a un peu peur de se perdre mais le chemin est bien tracé.

On dépasse un scout américain et son guide (hallucination collective ?) qui ont eu la même idée que nous de partir au plus tôt. Malheureusement, il souffre du mal d’altitude car lui ne vit pas à 4500 m depuis 2 semaines. On s’enquiert de son état, on lui donne des médicaments, mais apparemment il va réussir à poursuivre. On atteint le Shingo La dans le brouillard (dommage pour la vue !) à 6h30, avant de redescendre pour petit déjeuner à la tea tent située 20 minutes après le camp de base versant sud. On arrive à Zanskar Sumdo avant midi et on profite de la tea tent pour se restaurer avant une sieste bien méritée. Un nouveau miracle s’est alors accompli : un guide de Terre d’Aventure avec qui nous sympathisons nous offre un morceau d’agneau et des pommes de terre. On s’est tellement habitué à l’éternel Riz-Dal-Chapatis qu’on déguste le festin en silence. Je crois qu’on n’apprécie jamais autant la viande quand on s’en prive longtemps. Merci à toi, ô bienfaiteur qui nous offrit ce morceau à partager et si tu lis ces lignes, contacte-nous !

        Lundi, on se lève à 4h30 pour partir à 5h30 dans l’optique d’arriver à Darcha avant midi (horaire présumé de passage des bus). Trajet très fatigant dans la rocaille jusqu’à la tea tent de Palamo où nous petit-déjeunons . Puis, on suit la route jeepable (qui n’a de jeepable que de nom puisqu’elle est effondrée tous les 100m…) qui mène à la civilisation, et on atteint Darcha à midi.

 

 

Darcha-Manali-…-Delhi

 

 

        Darcha est une ville de passage. Située sur le seul axe Leh-Manali, elle sert de halte déjeuner ou d’hôtel pour bus, camions et taxis. Une rue principale bourrée de shops et petits restos, mais c’est vraiment sans intérêt (limite glauque). Possibilité de dormir dans ces restos. Sans bus à Darcha (l’unique bus quotidien part tôt le matin en fait), on galère pas mal pour trouver une jeep vide allant à Manali, mais après 50 refus, on en trouve une (ouf, l’idée de passer une nuit à Darcha ne nous enchantait pas vraiment !). 6 heures de trajet, entassés, sur une route de montagne pleine de culs de poules, c’est dur, mais il le faut bien. A plusieurs reprises, la jeep doit s’arrêter pour permettre le déblaiement de la route. On s’installe à l’hôtel Yanuma dans Manali, 300 Rps pour une « suite » de 2 chambres doubles qui puent l’humidité, mais c’est parfait pour nous : une nuit sur un lit ! Manali est une grande ville assez touristique et très commerçante : on y trouve donc beaucoup de magasins, de petits restos sympas, d’attrape touristes, une gare routière, bureaux de change, aéroport etc… Un distributeur de billets (ATM) était en cours de construction juste à côté de la gare routière. La ville s’est un peu développée autour du tourisme baba-cool et pétards, mais on s’en fiche, nous on est là pour se reposer. D’ici, on peut rejoindre n’importe quelle ville d’Inde (avion, bus, taxi). Pour notre part, nous avons rejoint les sources du Gange (Haridwar et Rishikesh) en bus (16h) pour une superbe semaine culturelle avant de rejoindre la France, donc notre descriptif s’arrêtera là ! Bon trek !

 

 

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